par Chers membres camarades du RDPC, tout en vous adressant mon salut militant, après une longue période de coulisses, de transactions et j’en passe, nous voici à quelques jours de la fin du processus du renouvellement des organes de base du parti. Je souhaite bon vent et bonne chance à tous les candidats et qu’ils aient la sportivité politique d’accepter le résultat des urnes quand ce n’est pas truqué. Toutefois au regard des expériences antérieures et des échos sonores que nous entendons ça et là de la base politique ne nous rassurent guère.
Le RDPC tel qu’il a été conçu par ses géniteurs est un parti de rassemblement et non des clans. C’est bien beau de mettre les girouettes, des faire-valoir et des laquets à l’efficacité nullement avérée à différents postes de responsabilité question de tirer les ficelles dans l’ombre. Vous vous en doutez ces aigries, ces rancoeurs, ces frustrations seront gérées plus tard par des pauvres innocents. Il est inadmissible que les gens se prévalent des responsabilités politiques sans assumer le moindre devoir institutionnel comme les conférences de section pourtant statutaires. Et quand par extraordinaire une infine minorité se décide organiser c’est pour faire des courbettes auprès des élites pour les contributions devenant ainsi liés dans leurs directives. Comme dans toute fonction il y a des droits et des devoirs, on ne peut pas se prévaloir de certains avantages si on n’assume pas le minimum de devoirs. Il y a lieu de relever ici pour le décrier que la plupart des difficultés rencontrées sur le terrain c’est parce que les prétendus fabricants des listes des délégations du comité central sur le terrain pêchent par la facilité et l’amateurisme en désignant leurs petits copains et ceux qui les monnaient ou alors se réfèrent au journal officiel pour choisir parmi les délégués ceux des nôtres qu’on a nommé dans les hautes fonctions de l’administration au militantisme, à l’expertise et à l’expérience du terrain nullement établie. A chaque descente, le parti définit les orientations à suivre à savoir entre autre la non concentration des poches politiques dans un seul secteur, la prise en compte sociologique et géographique. Mais hélas certains délégués du comité central étant dans l’indigence se font entretenir et fogocites par les différents candidats poussant ainsi la majorité des militants à l’opposition. Pour être simple, les opposants du RDPC sont parmi les membres du RDPC qui veulent tout régenter en mettant qui ils veulent et positionner qi ils veulent. Ça a pour conséquence les difficultés rencontrées sur le terrain dans les différentes consultations électorales. Il est d’une vérité indéniable que la plupart des responsables politiques sont indifférents des résultats des différentes consultations qui sont la conséquence du mauvais casting sur le terrain.
A titre purement indicatif, sans le sursaut d’orgueil de dernières heures, avec des implications multiformes le RDPC perdait plus de la moitié de ses sièges lors des dernières élections couplées des législatives et municipales dans le Lom et Djerem, à Lomie et j’en passe. Personnellement, je ne soutiens aucun candidat, je n’attends rien d’un candidat de la base politique ou d’un élu. Mais il a des vérités à prendre en compte pour ne pas pousser nos militants dans l’opposition car ceux qui se sont opposants aujourd’hui sont les bannis du RDPC. Prenons l’exemple de nos grandes villes, avec les mouvements migratoires nos villes sont devenues cosmopolites donc il faille tenir compte. Une ville comme Bertoua conscient des votes ethno tribalistes, je mets au défi quel prétendu autochtone peut gagner librement les élections à Bertoua ville ou à Mandjou. Dans une ville comme Abong Mbang en prenant l’axe de Abong Mbang-Ntoung-Nkolvolan-Ntimbe si ils ne reconnaissent pas dans les différents organes des sections quelle motivation pour militer dans le parti? Je suis du terroir, je n’ai pas été sollicité par un candidat par conséquent je ne soutiens aucun candidat. Je ne condamne aucune orientation. Comme je l’ai dit dans mes multiples consultations je plaide pour une concertation en vue d’équilibrer les postes en tenant compte de toutes les composantes. Chers camarades permettez moi de monter un peu le ton pour dire que si la plupart de nos pseudos responsables politiques sont indifférents des résultats des scrutins, inévitablement il y en a qui ont le devoir de la réussite et c’est pourquoi par les affabulations et les ulublications les gens disent honteusement que si le RDPC perd aux élections c’est mieux que les ministres, les DG et autres hauts commis de l’Etat perdront leurs postes. Mon œil qu’est-ce qu’ils en savent.
Mon ami le feu Ministre Djoro bien qu’ayant perdu les élections chez lui est resté Ministre jusqu’à sa mort. Usant du pouvoir discrétionnaire qui est le sien et usant des prérogatives que lui confèrent la constitution, le PRC peut nommer les opposants à des postes de responsabilité. Au delà du devoir il y en a qui ont l’obligation des résultats et de la fidélité, du loyalisme aux institutions de la république et à ceux qui les incarnent. Sans m’apesantir dessus, parce que connu de tous, pour des raisons multiformes je n’ai pas honte de dire que je suis un des bénéficiaires du régime, c’est dire en clair que le désordre post électoral va retomber sur vos cobailles qui sont moins de 70 qui cotisent à chaque moment dans les différentes consultations dans l’indifférence totale des prétendus responsables politiques et certains élus, ça devient l’affaire des seuls membres du Gouvernement, DG et autres hauts commis de l’Etat, moi avec. J’en veux pour preuve, prenant le Ministre Bokam et autres différents responsables politiques à témoin, au delà de mes contributions financières et multiformes, je suis une des rares élites à avoir sillonné toute la région dans ses profondeurs. Qui puisse est il n y a aucune consultation électorale à l’Est depuis plus de 20 ans où je n’ai cotisé sur les plans régional, départemental et arrondissemental. Car comme je l’ai dit tantôt avec les uns et les autres au-delà du devoir je suis de ceux qui ont l’obligation de soutenir le régime car mon militantisme et ma fidélité ne dépendent pas de la base politique mais de celui qui les incarne comme quoi merci les pyromanes, ayez au moins pitié des sapeurs-pompiers. Telle est ma petite contribution de ce jour. Recevez une fois de plus mon salut.
Par le Camarade MEDOUMBA Senghor
