19 mai 2024

Cybercriminalité et mauvais usage des réseaux sociaux : Les profondeurs du mal à l’Est

C’est le constat qui se dégage ces derniers au regard du mauvais usage des opportunités qu’offrent l’espace digital. À la faveur de la campagne nationale pour la promotion de la culture de la cybersécurité et la sensibilisation à l’utilisation responsable des réseaux sociaux, les différents maux qui minent le cyberespace sont soulevés. Au cours d’une session de causeries éducative animée par le ministère des Postes et Télécommunications (MINPOSTEL), le 27 aout 2021, les jeunes ont pris la résolution de mettre un terme à ces pratiques.

Il y’a quelques jours, une vidéo a fait des vagues dans les réseaux sociaux. Il s’agissait d’un scandale d’une sextape démontrant un haut responsable de la ville de Bertoua entrain de montrer ses parties intimes. Cette vidéo devenue virale en quelques jours a largement été partagée dans les réseaux sociaux notamment Whatsapp et Facebook par des followers visiblement passifs et ignorants. On n’a pas encore oublié la sextape d’un haut commis de l’Etat et originaire de cette même région. Ces deux faits cités à titre illustratif traduisent à suffisance, le niveau élevé de dégradation des mœurs, de la perte des valeurs culturelles et de la décrépitude morale des camerounais de la région de l’Est à travers les réseaux sociaux. En effet, le mal est si profond mais curieusement ignorée du fait de l’ignorance et de l’impunité. Tenez, un jeune homme vient d’être condamné à Bertoua pour une peine d’emprisonnement ferme cde 4 mois, pour dénonciations calomnieuses et injures à travers les réseaux sociaux. Actuellement, le mis en cause médite sur son sort à la prison centrale de Bertoua. Le mal est donc profond dans la région de l’Est. Jeunes et adultes sont les vedettes car aucune couche sociale n’est à l’abri compte tenu de la ruée vers le digital.

Attaques virales. Fuite des données. Piratages des sites internet. Piratage via un logiciel. La cybercriminalité est devenue un sujet de préoccupation aussi bien pour les entités étatiques, les institutions et organismes internationaux, les entreprises, que les particuliers. Cette hydre des temps modernes qui sévit sur les dispositifs numériques sous l’impulsion des délinquants animés par les mobiles les plus condamnables, n’a pas laissé les Etats indifférents. Pour riposter, le gouvernement camerounais à travers le ministère des Postes et Télécommunications (MINPOSTEL), a engagé la campagne nationale de la promotion et l’utilisation responsable des réseaux sociaux. « Depuis plusieurs années, les cyberattaques se multiplient. Les cybermenaces touchent toutes les catégories de la population et tous les types de plateformes et équipements numériques. Il s’agit des sites web, des applications réseaux, des serveurs, des smartphones et bien d’autres. Ces cybermenaces deviennent souvent des tueurs silencieux car certaines prennent plusieurs années pour s’installer et en un seul jour lorsque le composant viral se déclenche, les dégâts s’avèrent parfois irréparables et la reconstruction exige d’importants moyens financiers. Devant les actes de plus en plus nombreux de cybercriminalité et de cyberdélinquance dans notre pays, le Chef de l’Etat a prescrit au MINPOSTEL de mettre en œuvre, dans les meilleurs délais, une campagne d’information et de sensibilisation citoyenne à l’usage responsable des réseaux sociaux », a justifié Minette Libom Li keng.

Au cours de la réunion de sensibilisation dans la région de l’Est à Bertoua, des milliers de jeunes par la voix du président régional du Conseil national de la jeunesse du Cameroun (CNJC), ont pris la résolution et l’engagement de faire usage responsable des réseaux sociaux. Christian Obam Korondo au nom de ses paires venus de quatre coins du Soleil levant entend poursuivre ce message partout où besoin sera. Pour faire preuve de responsabilité et citoyenneté, ils ont sillonné une dizaine de kilomètres à travers les artères de la ville de Bertoua pour vulgariser le message des pouvoirs publics. Peut-être que les mentalités vont changer !

Par Gustave EPOK

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