19 mai 2024

Entretien exclusif avec Keyo Bachelard David, président de la Section RDPC Haut-Nyong Sud 2 à Messok. « Les pseudo-démissionnaires ne font pas partis du sommier politique de notre circonscription»

Quel est le climat politique au sein de votre circonscription politique en ce moment précis ?

Nous voulons tout simplement dire que le climat politique actuel est marqué par la sérénité absolue. Nous sortons d’un long processus de renouvellement des bureaux des organes de base âprement disputé. Au bout de ce processus, notre tendance s’en sortie victorieuse de la cellule à la section en passant par toutes les autres instances du parti et tous les organes spécialisés notamment : les jeunes, les femmes et les hommes. Nous contrôlons un total de 11 sous-sections sur les 12 disponibles et tout naturellement les organisations spécialisées. Notre premier défi après notre belle victoire a été récemment marqué par la célébration de l’an 39 du Renouveau à Messok. Cette manifestation s’est déroulée dans les meilleures conditions car la mobilisation n’était pas des moindre. Pas moins de 06 000 militants, militantes et sympathisants sont en effet sortis des 04 coins de notre circonscription politique pour venir festoyer et communier avec nous pour cet important évènement de la vie de la Nation Camerounaise. Cependant, il convient de reconnaitre que depuis un certain temps, nous constatons par le biais des réseaux sociaux, des lettres de démission adressées au Secrétaire Général du Comité central de notre parti par nos camarades.

Comment comprendre cette série de démission en cascade dans les rangs de votre parti à Messok ?

Pour mieux comprendre cette série de départ, tout commence par la sortie individuelle de notre ex-camarade Aleokol Mabieme Jean Marie. Ce départ est suivi peu après par une lettre collective de démission d’environ 103 militants. Nous voulons tout simplement dire qu’il s’agit des frustrés politiques. Ceci dénote d’un manque de fair-play et d’immaturité politique notoire. C’est aussi la résultante de la manipulation de certains gourous qui sont tapis dans l’ombre. En effet, après avoir essuyé l’échec croissant et sans précédent au cours du processus de renouvellement des bureaux des organes de base dont nous en sommes sortis victorieux haut la main, ceux-là qui étaient aux affaires hier ont raté du fait de leurs turpitudes leur lancé dans la poursuite du mouvement parti. Nous voulons signaler que l’ensemble des militants démissionnaires sont essentiellement de Messok village et dans une moindre mesure des villages Koungoulou et Mbeng Mbeng. En réalité, ce sont des militants flottants qui ne sont à jour des textes réglementaires. En effet, ils ne sont répertoriés dans aucune cellule, comité de base et sous-section… Ces militants sont donc responsables de leurs propres turpitudes car ils ne font pas partis du sommier politique local. Les démissionnaires sont beaucoup des partisans de l’opposition notamment l’ANDP. Pour preuve, les noms du chef du Messok village qui est par ailleurs président départemental du Haut-Nyong de cette formation politique et l’ensemble de ses proches figurent dans la liste. Par conséquent, ces démissions n’ébranlent en rien, la bonne marche des affaires de la vie politique du RDPC dans la localité de Messok. Le parti du flambeau se porte à merveille dans la section RDPC Haut-Nyong Sud 2. Les vrais militants ne se reconnaissent pas dans cette fameuse lettre de démission collective et c’est un encore un nouveau cas de manipulation mensongère de l’opinion publique. Ces fauteurs de troubles et instigateurs du désordre sont désormais démasqués.

Ces militants ont-ils qualité d’écrire au Secrétaire Général du Comité Central du RDPC pour annoncer leur démission collective ?

Nous disons à ce sujet qu’il y’a vice des procédures. En effet, ils n’ont pas besoin d’écrire à la haute hiérarchie du parti pour déclarer leurs démissions. En clair, chaque militant adhère à partir de la base et obtient par la suite carte d’adhésion à ce même niveau. C’est donc à cette échelle du parti qu’il doit démissionner en retour. Celui-ci a la possibilité de faire une copie à la hiérarchie et non l’inverse. Nous tenons à préciser qu’au sein du RDPC, l’adhésion et la démission sont des actes individuels. Ce qui revient à dire que les démissions collectives sont une instrumentalisation à ciel ouvert. Pour le cas d’espèce, nous savons clairement qui est en est le, véritable auteur. Il est là. Il s’agit d’une seule famille qui veut prendre en otage toute la localité de Messok.

Vous venez d’écrire au ministre de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative et élite de la Région de l’Est. Ce dernier est l’initiateur des Rencontres Fraternelles et Familiales de l’Est. De quoi est-il question ?

Tout d’abord, je tiens à faire une clarification formelle pour dire qu’il n’existe aucun lien entre les démissions des pseudo-militants du RDPC et notre invitation adressée au Ministre de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative, cher aîné et Élite de la Région de l’Est, Joseph LE. Nous ne souhaitons pas qu’il vienne à Messok pour régler les problèmes politiques au sein du RDPC. Cela n’est mentionné nul part dans notre correspondance à lui adressée. Si nous avons des soucis à régler dans la famille du RDPC, nous savons à qui nous adresser selon l’ordre hiérarchique notamment la délégation permanente départementale du Haut-Nyong auprès du Comité central du RDPC que préside le Sénateur Benjamin Amama Amama. Pour répondre à votre question, je voudrais dire donc que notre invitation au promoteur des Rencontres fraternelles et familiales pour régler les problèmes majeurs liés au développement. Nous voulons lui poser un certain nombre de préoccupation sur le développement socioéconomique et culturel ; l’insertion socioprofessionnelle des jeunes et la promotion des fils et filles de Messok à des postes de responsabilité. Voilà donc en clair et expliqué de façon ramassé, l’esprit de notre démarche afin que nul n’en ignore. Regardons autour de nous. Le voisin Ngoyla a réussi ce pari et il fait l’objet de convoitise par nos populations. Nous avons donc lancé cet appel à l’endroit du membre du gouvernement et aîné car c’est légitime. Nous voulons qu’il vienne à Messok pour partager et échanger avec nous sur ces questions essentielles non pour venir résoudre les querelles fratricide relevant de la politique car en tant que maire, nous avons le souci du développement local. Ceci passe par le Changement dont nous sommes porteur comme slogan.

Certains de vos détracteurs politiques demandent à Joseph LE, de ne pas accepter cette invitation. Quels sont les arguments que vous leur opposez?

C’est à eux de donner plutôt des arguments qui militent contre cette invitation de notre grand frère à Messok. Les motifs de notre appel à l’endroit du promoteur des Rencontres Fraternelles et Familiales de l’Est (RFF) ont déjà été clairement évoqués. En effet, nous avons besoin d’être assisté, accompagné et soutenu dans la mise en place des projets de développement dans notre Commune. Nous ressentons actuellement un grand vide et nous pensons que le ministre Joseph LE est la personne indiquée sur laquelle, nous pouvons nous adosser. Regardons comment nos enfants sont abandonnés à eux-mêmes tandis que nous avons un aîné qui est capable de nous aider. Il nous a tendu sa main depuis Ngoyla et nous ne pouvons que la saisir. Et sommes aller à sa rencontre et lui avons adressé cet appel pressant. Que nos détracteurs qui n’ont jamais accepté rien de bien partent donc lui donner les arguments afin qu’il tranche. À notre niveau, nous sommes restés dans notre rôle d’élu local et tant que cadet qui a soif du soutien d’un aîné. Nous voulons que nos populations bénéficient des retombées socio-économiques pour leur épanouissement dans l’amour, la paix et la joie.

Vous êtes également maire de la Commune de Messok et vous vous faites connaître par le slogan, “Le Changement”. Qu’est-ce que vous voulez changer exactement ?

C’est depuis 2013 que nous avons pris pour slogan politique,“Le Changement”. Aujourd’hui, nous sommes à la phase 2 de ce slogan politique. Alors pourquoi, “Le Changement? Nous avons trouvé en 2013, une Collectivité territoriale décentralisée abandonnée à elle-même, aux oubliettes, sans routes, ni eau, ni électricité. Une Commune dans laquelle, une seule famille était aux affaires telle une épicerie. Une Commune où tout était décidé à partir de Yaoundé et celà avait provoqué la frustration et la colère de l’ensemble des populations. Aussi avons-nous dit dès notre arrivée qu’il était temps de changer les choses. Il était important de cet instrument revienne aux mains des populations elles-mêmes et les actions fortes de la Commune soient ressenties auprès de celles-ci à la base. C’est alors que nous avons commencé par changer les hommes qui étaient à la tête de la Commune par la voie des urnes. Nous avons donc gagné les élections de façon démocratique et transparente. Après la mise en place d’un nouveau exécutif constitué essentiellement de jeunes conseillers municipaux issus de toutes les couches sociales. Nos premières actions prioritaires ont donc été axées sur les projets sociaux de base tels que l’ouverture des routes autrefois fermées ; la construction des salles de classe et l’équipement en table-bancs; le recrutement des enseignants pour assurer l’éducation des enfants; la construction des points d’eau potable dans l’ensemble des villages de notre Commune et l’ouverture des grands dossiers à l’instar de l’appel à la couverture du réseau de télécommunication. Avant 2014, il fallait quitter Messok chaque 48h dans la nuit afin d’arriver à Lomié pour passer de coups de fil téléphonique et s’enquérir des nouvelles de l’extérieur. C’était très pénible car nous étions coupé du reste du pays. Depuis que nous sommes à la tête du Conseil municipal de Messok, ces chapitres sombres de l’histoire de la Commune de Messok sont tournés. Changer, c’est également l’innovation par des actions fortes. Il faut aller de l’avant. Messok doit se retrouver au même diapason que les autres Communes sœurs du pays. Dans ce vaste chantier, nous avons mis en place le projet de construction d’un hôtel de ville R+1. Aujourd’hui, grâce au soutien des partenaires financiers, nous avons réussi ce projet qui fait aujourd’hui l’objet de la fierté de notre localité. Malgré cette bonne volonté, nous sommes confrontés par un groupuscule de personnes qui pose des actes mafieux dans le but de saboter cette dynamique. Les apôtres du sous-développement ne dorment pas. Ils bloquent même les ressources financières de la Commune de Messok pour nous empêcher de travailler. Des dossiers de plus 317 millions de francs CFA nous ont été renvoyés par la trésorerie pour insolvabilité parceque la redevance forestière est bloquée dans les circuits du Ministère des Finances à Yaoundé par ces adeptes de la fausse sciences. Nous voulons le décrier ici et dire que ce n’est pas normal. Il ne font pas du mal à l’individu à la tête de la Commune de Messok, mais par contre, ils font du mal à toutes les populations locales qui n’ont pas accès aux services sociaux de base suite à leurs actes pernicieux. Voilà à peu près le comportement et les agissements de ces personnes et c’est la série de démission dont on parle par le biais des réseaux sociaux n’est qu’un petit exemple de leur déstabilisation inouïe contre “Le Changement” dont nous portons fièrement comme slogan. “Tout pour moi et rien pour les autres. Si c’est pas nous, Messok n’est rien”, est leur mot d’ordre. D’où notre concept appelé, “Le Changement” très apprécié par une bonne majorité de la population qui est victime de leurs actes pernicieux et démentiels.

Quel est le message que vous souhaitez transmettre pour terminer, aux fils et filles de Messok et notamment aux militants de la section RDPC Haut-Nyong Sud 2 ?

Nous les appelons à rester sereines et calmes face à toutes attaques. Qu’elles restent tranquilles.Sont-elles même au courant des actes des agitateurs à travers les réseaux sociaux ? Non, je ne pense pas car ici à Messok, l’heure est consacrée au travail. Nous voulons garantir à l’opinion publique nationale et internationale que Messok est un îlot de paix; que le RDPC se porte à merveille dans la section Haut-Nyong Sud 2 contrairement aux allégations mensongères de certains faux militants animés par la frustration des défaites consécutives et échecs politiques à répétition et la soif du pouvoir. Malgré qu’aucun fils de cette localité n’occupe une haute fonction au sein de l’appareil gouvernemental depuis des lustres, les forces vives sont toujours restées fidèles aux idéaux du président de la République, chef de l’Etat et Grand camarade du RDPC. Toutes les occasions qui nous sont données de magnifier notre attachement indéfectible au Renouveau, nous n’avons jamais failli à Messok car les faits sont là. Aujourd’hui, la Commune de Messok n’a aucun problème et c’est la même situation pour la section RDPC Haut-Nyong Sud 2 que nous dirigeons avec manière et à la lumière des textes réglementaires. Tenez-vous tranquille, nous comptons plus de 06 mille militants. Le départ de Aleokol Mabieme Jean Marie et les autres 103 supposés militants sont une pincée de sel jetée dans un fleuve. C’est un non événement et c’est insignifiant à notre avis. Ceux qui croient tirer les ficelles dans l’ombre seront bientôt exposés sur la place publique car leurs masques sont tombés. Les différentes sphères hiérarchique du parti dans le Haut-Nyong, dans la région de l’Est et au Comité central du RDPC sont suffisamment informées dans ce jeu toxique. Messok ne vivra pas le déluge que ces supposés politiciens préparent désespérément. Ceux qui sont partis n’appartiennent pas à notre parti politique car ils ne figurent pas dans notre sommier. Ils sont réputés être des opposants incapables de s’organiser face à notre tendance. Qu’ils souffrent de nous laisser travailler pour le développement et les populations sont en phase avec nous. Seule la vérité triomphera !

Entretien réalisé par Gustave EPOK

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