Le vendredi 7 mars dernier, une opĂ©ration de police menĂ©e par les Ă©lĂ©ments du Commissariat du 2e arrondissement de Bertoua a mis fin Ă une soirĂ©e qui s’annonçait festive, mais qui a rapidement tournĂ© au cauchemar pour 24 jeunes, qui oscillent entre 13 Ă 22 ans. L’intervention, qui a eu lieu dans une rĂ©sidence privĂ©e du quartier Mokolo 3, a rĂ©vĂ©lĂ© l’organisation d’une « partouze », selon les termes employĂ©s par la dĂ©nonciatrice.
Une dĂ©nonciation et une surveillance discrète Ă l’origine de l’opĂ©ration
L’affaire a dĂ©butĂ© par une dĂ©nonciation d’une des victimes, qui, prise de remords, a alertĂ© la police. En collaboration avec un surveillant gĂ©nĂ©ral du LycĂ©e Bilingue de Bertoua, une surveillance discrète a Ă©tĂ© mise en place. C’est ainsi que les forces de l’ordre ont eu vent de l’organisation d’une fĂŞte pour le 20e anniversaire de Kemendeng. Le plus âgĂ© du groupe s’appelle Sazang 22 ans, qui servait en rĂ©alitĂ© de couverture pour une soirĂ©e Ă caractère sexuel.
Un scénario bien rodé pour piéger les jeunes
Le jour fatidique, 24 jeunes, dont 9 filles scolarisĂ©es au LycĂ©e Bilingue de Bertoua et 11 garçons issus de diffĂ©rents Ă©tablissements de la ville, se sont rendus Ă la rĂ©sidence de Kemendeng. Sur place, musique, alcool et danse Ă©taient au rendez-vous. Selon les tĂ©moignages des riverains, ce type de rassemblement n’Ă©tait pas une première. « C’est la deuxième fois qu’ils se retrouvent ici pour ce genre de soirĂ©es », confie une des filles.
Des mineurs manipulés par des jeunes non scolarisés
L’enquĂŞte a rĂ©vĂ©lĂ© que les instigateurs de ces soirĂ©es seraient des jeunes non scolarisĂ©s, âgĂ©s de 18 Ă 22 ans, qui se feraient passer pour des Ă©lèves afin de recruter leurs victimes dans les Ă©tablissements scolaires. Les sources policières parlent de « dĂ©tournement de mineurs et de corruption de la jeunesse ».
Les suites de l’affaire
Les instigateurs prĂ©sumĂ©s ont Ă©tĂ© placĂ©s en garde Ă vue et seront dĂ©fĂ©rĂ©s devant le parquet. Quant aux Ă©lèves, ils ont Ă©tĂ© auditionnĂ©s en prĂ©sence de leurs chefs d’Ă©tablissement et de leurs parents, qui se sont portĂ©s garants. Ils ont ensuite Ă©tĂ© relâchĂ©s.
Des questions en suspens
Cette affaire soulève de nombreuses interrogations sur la vulnérabilité des jeunes et sur la nécessité de renforcer la surveillance aux abords des établissements scolaires. Elle met également en lumière les dangers des réseaux sociaux, qui sont souvent utilisés pour organiser ce type de rencontres.
Appel à témoins
Toute personne disposant d’informations complĂ©mentaires sur cette affaire est invitĂ©e Ă contacter le Commissariat du 2e arrondissement de Bertoua.
Par Bossis EBO’O