par Accompagner les agriculteurs et éleveurs au quotidien, c’est la mission que s’est fixé SAILD (service d’appui aux initiatives locales de développement) depuis plusieurs années. Par des ateliers de formation et des descentes en zone rurale, l’ONG conseille les agriculteurs et éleveurs sur des méthodes agro-pastorales afin de booster leur économie.
C’est dans la salle de réunion de la délégation régionale du MINFOPRA /EST dans la ville de Bertoua, que s’est tenue la journée d’information sur les méthodes de production des hannetons, ces insectes qui engendrent des larves encore appelés “vers blancs”. Ces “vers blancs”, commercialisés depuis des décennies au cameroun, sont de plus en plus prisés par les consommateurs à cause de leur goût unique et de leur valeur nutritive. On les retrouve généralement dans des troncs de palmiers et de raphia. Malheureusement, à cause de la forte pression exercée par l’abattage désordonné des palmiers et des raphia, leur habitat naturel se réduit on peu plus chaque jour, ce qui crée une difficulté d’approvisionnement de cette denrée riche en protéines.
Après plusieurs recherches, des chercheurs en entomoculture ont trouvé la solution; il s’agit des techniques de production des hannetons grâce à l’élevage artificiel par l’utilisation des substrats proche de leur milieu naturel, un élevage essentiellement agroécologique. Ces techniques de production, vise à combler le vide qui se crée chaque jour par la demande grandissante des vers blancs sur le marché. C’est l’une des raisons qui attire de jour en jour des curieux à la recherche de formation sur la production des hannetons.
Pour SAILD, qui œuvre aux cotés des agriculteurs et éleveurs, cette rencontre est l’occasion d’informer le plus grand nombre sur ces techniques de production, par des modules:
N°1 : L’intérêt et l’importance de l’élevage des hannetons.
Ici, les motivations sont nombreuses et varient en fonction d’un individu à un autre. Par exemple, la demande grandissante sur le marché, les revenus générés à court terme, la possibilité de le réaliser sur un petit espace (réduction de dépenses financières), un projet qui ne retient pas toute notre attention (possibilité de faire autre chose en même temps) et bien d’autres atouts… etc.
N°2 : Choix du site de l’élevage.
Dans ce module, les formateurs montrent l’importance de choisir des espace en tenant compte des parametres contribuant à la réussite de la production des hannetons.
N°3 : Technique de reproduction des hannetons.
Les hannetons étants les géniteurs des vers blancs, toutes les conditions doivent être réunies pour que la reproduction se déroule dans de bonnes conditions. On peut citer:
– le nombre de males et femelles à introduire dans un bocal pour favoriser l’accouplement de ces derniers.
– Le nombre de jours nécessaires après l’accouplement, pour qu’une larve présente les caractéristiques requises.
– Pouvoir faire la distinction entre le male et ka femelle.
– Connaitre des critères de choix des géniteurs (le poids, l’état de santé et la morphologie).
N°4 : Alimentation des hannetons
Cette quatrième partie de la formation apprend à l’entomoculteur à choisir des substrats capables de bien nourrir les hannetons afin qu’ils se reproduisent aisément et qu’ils aient un goût exquis dans le palais du consommateur.
Comme substrats l’on peut parler de la canne à sucre, du cœur du palmier ou du raphia et du mélange de la provende de poule.
N°5 De la rentabilité.
En dernier intervenant, ce module prouve qu’en s’engageant dans l’élevage des hannetons, on peut réaliser de véritables chiffres d’affaire en faisant de petits investissements. Des achats du matériel nécessaire aux revenus passant par la quantité des substrats, tout y est mentionné.
Avec ces cinq modules de formation en production des hannetons, l’entomoculteur qui choisira de se lancer dans la production des hannetons fera le bon choix et permettra grâce à sa réussite de motiver d’autres à emboiter son pas, ce qui augmentera l’offre en quantité et en qualité sur le marché et de booster l’économie de ce secteur porteur d’espoir.
