par Pendant deux jours, au siège d’ADISI-CAMEROUN était au coeur d’un recyclage des hommes et femmes des médias sur les bonnes pratiques et comportements à adopter durant la période électorale. Un symposium qui a reçu la visite du Conseiller politique du Haut-commissariat du Canada, venu marquer son soutien au lancement de la formation de 12 journalistes sélectionnés parmi 80 candidatures. Ces reporters seront déployés le 12 octobre prochain, jour de l’élection présidentielle, pour appuyer une équipe centrale dédiée à la vérification des faits, à la collecte des données et à la documentation des violations des droits humains.
Cette initiative bénéficie de l’appui du Fonds canadien d’initiatives locales (FCIL) et s’inscrit dans un contexte où les défis liés à la couverture électorale demeurent nombreux. Pendant deux jours, les participants suivent un programme intensif axé sur les bonnes pratiques de couverture et d’observation des élections. La région de l’Est était représentantée par Sébastien Chi Elvido, de Data Cameroun/Mutations et de Bossis EBO’O, d’Actualités de l’Est.
La deuxième journée de formation a mis un accent particulier sur la sécurité numérique et physique, un enjeu majeur pour les médias et OSC camerounais. Selon un rapport d’ADISI-CAMEROUN publié en septembre 2025, 62 % de ces structures ne disposent pas de politique de sécurité numérique, faute de ressources financières.
Pour combler ce vide, les participants ont bénéficié de l’expertise d’Abongdoh Titus, jeune journaliste camerounais plusieurs fois primé à l’international. Ce dernier leur a transmis des outils concrets : des techniques de protection numérique et physique en zone sensible, une application de géolocalisation personnelle et matérielle, ainsi que des solutions permettant de maintenir une présence en ligne même en cas de coupure d’Internet.
« Notre objectif est de permettre aux journalistes de travailler en toute sécurité, tout en garantissant au public une information fiable et vérifiable », a souligné Paul Joël Kamtchang, responsable d’ADISI-CAMEROUN.
À quelques jours du scrutin, cette formation apparaît comme une bouffée d’air frais pour ces hommes et femmes de médias appelés à couvrir un moment crucial de la vie démocratique du Cameroun.
Par Bossis EBO’O
