Le projet initié par le Programme alimentaire mondial (Pam) concerne 2 485 enfants dont 1 038 garçons et 1 447 filles repartis à travers 03 établissements scolaires de la Commune de Mandjou. Les autorités locales encouragent cette initiative en faveur des élèves réfugiés centrafricains et camerounais.
Après 3 semaines d’assistance, 128 élèves (72 filles, 56 garçons) sont revenus à l’école et l’on a enregistré 4 nouvelles inscriptions. Également, des jardins d’école ont été labourés. Autant d’éléments qui démontrent déjà que ce projet connaît l’adhésion de la communauté éducative.
Aboubacar Guindo, directeur pays adjoint du Pam vient de séjourner dans la région de l’Est. Du 07 au 08 février 2022, le responsable humanitaire a passé au peigne fin les structures du Pam et les différents projets mis en œuvre sur le terrain. Après la visite de courtoisie rendue à Grégoire Mvongo en date du 07 février dernier, il s’est particulièrement intéressé au projet « Home grown school feeding » (alimentation scolaire locale) dont la phase pilote est mis en œuvre dans la Commune de Mandjou en faveur des enfants réfugiés centrafricains et camerounais dans 03 établissements scolaires primaires publics.
En effet, le choix des 03 écoles est orientée vers le nombre de réfugiés centrafricains les plus en situation d’insécurité alimentaire et où un taux d’abandon scolaire élevé est enregistré. Il s’agit de l’école publique bilingue de Mandjou et les écoles primaires publiques des villages Adinkol et de Boulembe. « L’objet vise à pousser les enfants puissent aller à l’école et d’accompagner les pouvoirs publics dans l’une de ses missions régaliennes qui consistent à garantir l’éducation des enfants. Grace à ce projet d’alimentation scolaire locale, les enfants sont motivés effectivement à venir à l’école et suivre les cours jusqu’au terme de la journée de classe. Derrière le projet, il y’a une longue chaîne de développement économique car le projet est conçu de manière à établir un lien avec l’économie locale, le soutien au marchés agricole des petits producteurs et exploitants locaux, la résilience et d’autres rétroactions positives. C’est-à-dire, la création d’actifs productifs, la nutrition, l’éducation et la lutte contre les changements climatiques », a indiqué Aboubacar Nguindo. Au cours de la prochaine année scolaire, l’on annonce l’extension du projet au sein de plusieurs écoles de la région de l’Est. « En perspective, nous entendons élargir notre projet au profit de toutes les écoles de la région de l’Est qui sont impactées par la présence des réfugiés centrafricains et si possible au-delà », a laissé entendre le directeur pays adjoint du Pam. Les bénéficiaires sont heureux de recevoir ces aliments en milieu scolaire et ne cachent pas déjà leur adhésion au projet dénommé « Home grown school feeding ».
Les menus couvrent les besoins nutritionnels des élèves, ils sont faits à base de produits locaux disponible toute l’année et achetés chez des producteurs locaux. En attendant l’aménagement des cantines scolaires, les repas sont préparés dans un centre de formation agrée pour la promotion de la jeune fille et expérimenté pour l’alimentation des enfants. Les repas sont préparés avec le concours des membres de l’APEE. A Mandjou, c’est l’Association d’assistance au développement (Asad) qui assure la distribution des aliments aux jeunes scolaires. La distribution des repas chauds est quotidienne. Elle se fait sous forme de plat à emporter, préparés à l’aide des produits locaux. « Repas 1 : viande et pain de manioc ou pomme de terre ; repas 2 : poisson et pain de manioc ou pomme de terre, repas 3 : beignets de manioc ou maïs avec du haricot ; repas 4 : pain de manioc ou pomme de terre avec la pâte d’arachide ou cacahuète et le repas 5 est constitué du pain de manioc ou pomme de terre avec des œufs et du jus de fruits de saison », explique-t-on. Une initiée saluée par les autorités administratives locales au premier rang desquelles, le gouverneur de la région de l’Est. Grégoire Mvongo a dit lors de sa rencontre avec Aboubacar Nguindo dans son cabinet, tout son soutien et sa disponibilité à accompagner le Pam pour la mise en œuvre et la réussite du projet fixé sur l’alimentation scolaire locale dans la région de l’Est afin que le plus grand nombre d’enfants puisse en bénéficier.
Par Gustave EPOK