19 mai 2024

Drame_à_Mandjou : Pour bénéficier des appuis humanitaires, un réfugié centrafricain exécute sa femme

Les faits se sont produits il y’a environ trois mois au village Ndongbome précisément au lieu-dit Mboutoutou. C’est à 7 km de la ville de Mandjou, dans le département du Lom et Djerem et région de l’Est.

Elle s’appelait Mariam Mahamat. La réfugiée centrafricaine âgée de 21 ans, était installée dans la ville de Mandjou aux côtés de son mari, le nommé Dimanche Michel (25 ans) où ils occupaient une chambre en location. En effet, ce jeune couple vivait dans le dénuement total avec à leur charge, un enfant âgé de 2 ans. Pour joindre les deux bouts, son époux se démerdait à faire de petits travaux notamment au village Ndongbomé. Avec la baisse drastique des ressources financières pour la prise en charge des réfugiés centrafricains dans la région de l’Est, l’on assiste de plus en plus à l’autonomisation de ces couches vulnérables. Mais pour soutenir ces réfugiés, l’on apprend que le HCR et ses partenaires accordent à une certaine catégorie de personnes des appuis. C’est notamment le cas des personnes âgées, des handicapés, des femmes et des enfants. Mère d’un enfant de 02 ans, Mariam Mahamat bénéficiait d’un kit composé de 10 000 FCFA et de quelques produits alimentaires de première nécessité. Un don du HCR qu’elle percevait chaque mois pour subvenir à ses besoins et de nourrir sa petite famille. Mais son mari était frustré de ce fait car il ne voyait pas d’un bon œil que la gestion de ces appuis soit plutôt à sa conjointe. C’est donc dire que la vie de ce couple n’était pas aisée. Pour des raisons inavouées, l’homme va choisir d’exécuter sa femme et de l’enterrer à l’immédait sans que la communauté ne soit au courant. Aidé par son ami, le nommé Saidou Hamoudou Tsidjani ( 23 ans), ils vont mettre en action le plan machiavélique.

Mais premières déclarations de l’assassin ne vont pas tromper les enquêteurs. «chaque fois qu’il avait des problèmes avec la défunte Mariam Mahamat qui le soupçonnait d’avoir des relations avec d’autres femmes, cette dernière pendant les différentes bagares le poignardait avec un couteau et lui versait le piment aux yeux. Un jour, il décide d’aller expliquer la réalité de son couple, à son ami le nommé Saidou Hamoudou Tsidjani. C’est un autre réfugié de de nationalité centrafricaine. Après lui avoir relaté toute l’histoire, son ami lui dit de mettre fin aux jours de sa femme. Dans un coup bien monté, ils vont la conduire très loin des habitations. Une fois sur les lieux, il va demander à sa femme de s’asseoir sur ses cuisses. C’est ainsi qu’il va dans un premier temps l’étranger. Voyant que celle-ci est encore en vie, il utiliser la baramine afin de l’assommer deux coups derrière le cou et elle rendit l’âme. Sur le chant la victime sera inhumée comme un rat»,fait-il savoir au départ.

Le pot aux roses

Après avoir commis le forfait au village Ndongbomé, le nommé Dimanche Michel s’est précipité de se faire identifier auprès du HCR afin de bénéficier désormais des dons au nom de sa femme. D’après les sources policières, l’homme s’est servi de la pièce d’identité (carte de réfugié) de sa défunte conjointe. Il se servait également du téléphone portable offert par le HCR à cette dernière pour percevoir l’appui financier mensuel. Les mêmes sources concluent que les réels mobiles qui ont poussé l’homme à tuer son épouse reposent sur le contrôle de dons du HCR. Une version, qui vient balayer d’un revers de la main, les faits de crime passionnel dont veut faire croire le suspect comme indiqué au cours des enquêtes préliminaires à la Division régionale de la Police judiciaire de l’Est(DRPJ-EST) à Bertoua. Après avoir utilisé toutes les stratégies nécessaires pour faire lumière sur cette affaire, le principal suspect a fini par passer aux aveux complets. Interpellés depuis quelques jours, il a accepté enfin de conduire les fins limiers des enquêtes criminelles de la DRPJ-EST sur ses traces. En présence du procureur de la République et d’un médecin légiste, l’on a procédé l’exhumation de la dépouille Mariam Mahamat. Après identification de la dépouille par les spécialistes, elle a eu droit à des sépultures dignes par les soins des éléments de la police scientifique. La reconstitution des faits s’est déroulée ce 20 octobre 2021 à Mboutoutou non loin de Mandjou. Mission accomplie donc pour Djeumo Hervé et ses éléments de la DRPJ-EST. Les auteurs du crapuleux crime vont répondre de leurs actes devant les juridictions compétentes et ils seront punis conformément aux textes et règlements du Cameroun.

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