19 mai 2024

🛑🛑🛑 Encadrement des réfugiés : Bientôt 6000 cartes d’identité biométrique au profit des réfugiés centrafricains installés dans la région de l’Est par le PNDP.

Quelques heures avant la fin de la phase pilote de cette opération révolutionnaire de la vie des réfugiés installés dans le Soleil Levant, c’est déjà un sentiment de satisfaction pour les administrations sectorielles impliquées et les bénéficiaires.

« Actuellement, nous avons déjà enrôlé plus de 3000 individus (29 juin 2022 Ndrl) dans nos machines et nous croyons que nous allons faire mieux avant la date de clôture», renseigne le commissaire divisionnaire Justin Ouetchoua Nembot, adjoint du chef de centre national de production des titres identitaires à la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) et chef de mission déployée à Mandjou. En effet, la phase pilote de cette opération concerne les réfugiés centrafricains installés dans les sites de Mandjou et Gado-Badzéré par Garoua-Boulaï dans le département du Lom et Djerem. Depuis samedi 25 juin 2022, l’Etat du Cameroun en partenariat avec le Haut commissariat des nations unies pour les réfugiés (UNHCR) , procède à une opération d’identification, de production et de délivrance des cartes de réfugiés dans la commune l’Est. Le processus d’établissement des cartes d’identité pour les réfugiés à Mandjou est connu et reparti en 7 ateliers d’après nos sources auprès du HCR. « À l’arrivée, l’usager reçoit un token(code) par ordre de passage. Ensuite, l’on procède à la vérification des réfugiés vivant au site pilote ( Mandjou ou à GadoBadzéré) par les agents du HCR. La troisième étape consiste en la remise des fiches individuelles. Vient alors l’atelier 4 où les demandeurs subissent une interview diligentée par les services du Ministère des relations extérieures( MINREX). Au bout de l’entretien, il est délivré à l’usager, une attestation de réfugié. Après intervient, les services de délivrance des titres identitaires de la Délégation Générale de la Sûreté Nationale (DGSN) qui engagent l’enrôlement biométrique. L’usager reçoit dans un premier temps ici, un récépissé de carte d’identité et enfin, l’atelier 7 est destiné à la délivrance de la carte d’identité biométrique de réfugié», détaille un responsable du HCR impliqué dans la chaîne de travail. Sur les avantages d’un tel document, l’on rassure. «Les bénéficiaires seront plus libres dans leurs mouvements(mobilité). Ils Pourront accéder au système bancaire et aux crédits par exemple, bref l’obtention de la carte contribuera au renforcement de l’autonomisation des refugies. Des opportunités qui battent en brèche, les tracasseries d’antan », souligne le commissaire divisionnaire Justin Ouetchoua Nembot.

Pour rappel, cette activité est une composante de mise en œuvre du Guichet réfugiés IDA 18 que le Cameroun a bénéficié dans le cadre de la troisième phase du Programme national de développement participatif (PNDP). Elle concerne les régions de l’Est, de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord.

Cette opération coordonnée techniquement par le Ministère de l’économie, de la planification et de l’aménagement du territoire (MINEPAT), est menée conjointement par le MINREX (chef de fil), la DGSN, le HCR et le PNDP, se  déroulent en trois étapes (réception des refugiés, vérification et validation des dossiers physique puis enrôlement). Elle va permettre l’établissement de 6000 cartes de réfugiés pendant sa phase pilote. Pour rappel, le Cameroun a été éligible au financement de la Banque Mondiale le 1er mai 2018.

Ces fonds proviennent du sous guichet réfugiés et communautés hôtes encore appelé IDA 18. La Lettre de Politique de Développement émise par le MINEPAT prévoyait le financement d’un certain nombre de projets, dont la production des cartes de réfugiés. Les premières réunions sur les modalités d’utilisation de ces fonds ont été convoquées par le MINREX en fin 2018.

Après la phase pilote qui s’achève ce 30 juin 2022, cette activité va s’étendre dans les localités suivantes : Batouri, Ketté, Kentzou, Ouli, Gari-Gombo, Salapoumbé, Mandjou, Bétaré-Oya, Garoua-Boulaï et Ngoura pour le compte de la région de l’Est.

Par Gustave Epok

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