Les acteurs de la filière en pleine incertitude depuis quelques semaines. C’est suite Ă un possible financement en gestation Ă hauteur de 150 millions de FCFA et au profit des Groupes d’intuitives communes (GIC) reconnus par la FĂ©dĂ©ration des planteurs de tabac et autres cultures vivrières du Cameroun (Fptc) dans la rĂ©gion de l’Est. Selon nos informations, seuls 30% de cette enveloppe globale sera destinĂ©e aux planteurs. Et le financements remboursable provient des caisses de la Chambre d’agriculture, des pĂŞches, de l’Ă©levage et des forĂŞts (CAPEF). Une situation qui donne des frayeurs et des grincements de dents aux acteurs locaux.
En effet, par le passĂ©, un financement similaire des pouvoirs publics Ă travers le Ministère de l’agriculture et du dĂ©veloppement rural (Minader) avait Ă©tĂ© mis Ă disposition et distribuĂ© dans ce mĂŞme modèle de rĂ©partition aux acteurs locaux. Il est rĂ©vĂ©lĂ© qu’une grande part de cette enveloppe avait donc Ă©tĂ© ventilĂ©e entre petits copains sans justificatifs. Entre temps, les planteurs, vĂ©ritable cheville ouvrière du secteur de la tabaculture Ă l’Est continuent de croupir dans la misère tandis qu’une petite poignĂ©e vit sans le moindre souci.
Au regard de ce qui prĂ©cède, les planteurs de tabac installĂ©s dans les dĂ©partements du Lom et Djerem et de la Kadey souhaitent vivement que les dĂ©cideurs se servent des Ă©checs du passĂ© pour comprendre le prĂ©sent et prĂ©parer l’avenir. Ă€ l’instant oĂą une mission d’inspection de la CAPEF sĂ©journe Ă la FPTC de Bertoua, il est souhaitable que les mandataires de cette institution soient lucides et travaillent en harmonie pour les intĂ©rĂŞts collectifs des planteurs de la rĂ©gion de l’Est plongĂ©s dans le dĂ©nuement.
La filière de la tabaculture va-t-elle continuer Ă battre de l’aile sous les regards impuissants des Ă©lites de la rĂ©gion de l’Est ?
Il faut bien que quelque chose soit fait Ă l’ère de la dĂ©centralisation effective. Le silence complice des uns et des autres pourrait ĂŞtre fatale.
Par Gustave Epok