21 décembre 2024

Adamaoua : Sama Farms à la conquête du marché de la sous-région Afrique centrale.

 

Le complexe agro industriel en cours d’installation dans le château d’eau envisage satisfaire le marché de la sous-région en produit de grande consommation. Ahmadou Modibo son promoteur l’a fait savoir lors de la visite du Minepia dans la région, la semaine dernière.

Par jean Besane Mangam

Après le Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (DSCE) qui est arrivé à son terme, le Cameroun s’est engagé dans la Stratégie Nationale de Développement 2020-2030. Celle-ci s’adosse sur une production intensive des produits jusque-là importés. Ce système connu sous l’appellation d’import-substitution suppose une production abondante des denrées de grandes consommations. Ce qui permettra d’asseoir une autosuffisance alimentaire, réduisant la balance commerciale encore déficitaire pour le Cameroun. A ce titre, le secteur privé est appelé à jouer pleinement son rôle.

Dans la région de l’Adamaoua, les initiatives allant dans le sens d’accompagner le pays dans sa quête de l’émergence ne se sont pas faites attendre. L’installation de la ferme moderne, Sama Farms, à Bandal, dans l’arrondissement de Nyambaka, département de la Vina se situe dans cette logique. Selon les responsables de cette structure, à termes, elle va satisfaire la demande locale et conquérir l’Afrique centrale. « Nous faisons dans l’agriculture, l’apiculture, la pisciculture, l’élevage, donc on fait un peu dans tous les secteurs ; Nous avons l’intension de faire l’extension de ce que vous voyez là pour alimenter toute la région, on envisage avec le temps alimenter notre zone, l’Adamaoua et la sous-région, avec le poisson, la farine, le miel, le blé, les œufs. On sait bien que si on ne travaille pas, on ne peut avoir la richesse » a déclaré Ahmadou Modibo, lors de la visite du Dr. Taïga, ministre de l’élevage, des pêches et des industries animales sur le site.

Etendue sur près de 1000 hectares en bordure de la route nationale N°1 Ngaoundéré-Meiganga, la ferme affiche clairement ses ambitions de par ses projections en matière de productions. « Nous voulons atteindre en 2 ans 150.000 poulets pondeuses, 100.000 poulets de chair et dans 3 ans on va planter 10.000 arbres mandariniers, les ruches que vous avez vues, les abeilles vont venir prendre les fleurs de ces mandariniers pour donner le miel. C’est un miel de qualité que nous voulons produire dans la région de l’Adamaoua » ajoute le promoteur. La ferme qui bénéficie de l’onction du Minepia compte injecter une quantité importante de lait dans le circuit, à côté de la transformation qui fait également partie de ses objectifs. « Vous avez vu des vaches qui vont produire du lait. On va faire une production de lait qui va servir à faire des fromages. Tout ce qui vient de l’extérieur, nous voulons produire surplace » insiste le promoteur.
Selon lui, les 12 étangs piscicoles dont il dispose ont une capacité de 90 tonnes de poissons mensuels. Sur le site, les silures sont en cours d’expérimentation dans les 12 étangs.

En recevant le Minepia, Sama Farms ouvre la voie à la modernisation du système de production locale dans le septentrion. Ce qui, à terme, réduira la dépendance des produits importés, parfois nocifs à la santé humaine. Ò

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