Cher peuple du Cameroun,
C’est toujours avec joie, gratitude et amour que je viens symboliquement partager quelques idées avec vous chaque début d’année. Je voudrais, avant toute chose, rendre grâces et gloire à l’Éternel Dieu Tout-puissant pour ce qu’il a fait pour nous tous et pour notre pays au courant des années précédentes et particulièrement de l’année 2022.
Les conjonctures internationale et nationale sont restées plombées par les crises de l’inflation et de la dette. Toutes choses ayant contribué à accroître les difficultés et tribulations qui sont le lot quotidien de chacun d’entre nous. Incontestablement,
l’impression générale que l’on a quand on parcourt notre territoire national est celle d’une régression et d’une dégradation plus manifeste de l’environnement socioéconomique et infrastructurel. Les efforts consentis ici et là par les pouvoirs publics semblent s’évaporer chaque jour dans une sorte de tonneau des Danaïdes des investissements.
Pour faire simple, nous sommes en réalité confrontés à deux problèmes fondamentaux dont les effets éminemment répressifs se conjuguent depuis plus de 60 ans, lesquels condamnent notre pays, au mieux, à la stagnation et, au pire, à la régression.
D’une part, la fondation et le logiciel spirituels et culturels gouvernant notre pays se révèlent chaque jour inaptes à produire un véritable développement. En réalité, nous tournons en rond tout en reculant sans cesse.
D’autre part, la fondation et le logiciel intellectuels et politiques en oeuvre dans ce même pays se révèlent chaque jour frappés de cette forme de corruption structurelle qui rend l’essentiel de nos efforts vains, ou au mieux, très faiblement opératoires et bénéfiques.
Dans un tel contexte, il est totalement illusoire, comme chacun peut en conscience le constater, d’espérer encore quoi que ce soit. Il faut trancher le nœud gordien.
S’agissant des deux problèmes fondamentaux ci-dessus présentés, la solution me semble être la suivante.
En ce qui concerne le premier, chaque membre du peuple du Cameroun, où qu’il se trouve et qu’elle que soit son obédience religieuse, se doit impérieusement, par la prière, le jeûne, l’intercession mais aussi par des outils rationnels, de s’investir afin que le logiciel spirituel et culturel en vigueur dans notre pays soit positivement modifié. Qu’il te soit fait selon ta foi, disent les Écritures. Le fondement spirituel d’un État aura toujours un impact primordial sur son destin.
La solution pour le Cameroun consiste très clairement à mettre Dieu et les valeurs élevées qu’il nous prescrit au centre de l’ordre social. C’est ce que j’appelle esprit ou doctrine du Foiisme politique.
En ce qui concerne le second problème, le même investissement citoyen doit être mobilisé sur tous les plans et avec la même détermination, afin que le paradigme politique et intellectuel en vigueur dans toutes les strates de l’État soit avantageusement inversé et remodelé.
La dimension paradigmatique de la Révolution qui doit, inévitablement, être opérée rappelle qu’on ne fait point d’omelette sans casser des oeufs. Ou, mieux encore, qu’on ne soigne point le cancer avec du paracétamol.
Vox populi Vox Dei, prescrit le latinisme. Pour dire que si nous, peuple du Cameroun, parvenons à le comprendre et le promouvoir, la voix de ce peuple, orientée vers cette profonde rupture sociétale porteuse de justice et de vérité, sera, assurément, la voix de Dieu.
Bonne et heureuse année 2023 à tous.
Et que Dieu bénisse le Cameroun.