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Les langues se délient peu à peu au sein de la filière de coton et les producteurs, après le retrait de la liste du RDPC au Sénatoriales 2023 de leur représentation au Sénat et au parlement Cameroun.
Dans la région du Nord, les investitures aux sénatoriales ne se sont pas passées conformément aux attentes de plus d’un. Les cas les plus frappants sont ceux de deux ténors et représentant des producteurs au parlement et au Senat à savoir l’honorable Tewa, Secrétaire Générale de la CNPC-C battus aux dernières législatives dans le Mayo Kani . Le cas le plus frappant est celui du sénateur de la Bénoué-Est, BEBNONE PAYOUNNI élu en 2013 et réélu en 2018 qui a été écarté dans la liste définitive des candidats du Rdpc pour les sénatoriales du 12 mars 2023. Le représentant et défenseur des producteurs de coton et de la filière Cotonnière au sénat et au parlement camerounais à savoir le Sénateur BEBNONE PAYOUNNI ne fait pas parti des sept candidats investis par le Rassemblement démocratique du peuple Camerounais (Rdpc). La filière Coton et les producteurs de coton perdent ainsi depuis la publication de la liste du Rdpc au Sénatoriale, leur représentation au sénat et au parlement camerounais. Au sein de la confédération nationale des producteurs de Coton du Cameroun (Cnpc-c), une entité de défense des producteurs auprès de la Sodecoton, l’on s’interroge sur l’avenir des producteurs de Coton au Cameroun. Selon le journal Nord-sud infos, le sénateur de la Bénoué-Est paie sans nul doute le prix de ses démêlées avec le Top Management de la Sodecoton qu’il avait pris pour cible en rapport avec les élections à la tête de la Confédération Nationale des Producteurs de Coton du Cameroun (CNPCC), rapportant sur la place publique des pratiques qui selon lui, sont des défaillances managériales de l’actuel Directeur Général de la Sodecoton. Des allégations qui avaient fait grand bruit au point de faire réagir par correspondance le Secrétaire Général de la Présidence de la République Ferdinand Ngo Ngo. Malheureusement, le fils de Bibémi n’avait pas bien assuré ses arrières.
L’ancien Directeur Général de la Sodecoton, IYA Mohamed, son ancien mentor, a-t-il encore les coudées franches pour infléchir la décision des membres de la commission régionale d’analyse et de réception des dossiers de candidatures quand on sait que les problèmes de tribalisme soulevés et liés aux obédiences religieuses des employés de la Sodecoton n’avaient pas été bien accueillis par l’ensemble des élites du Nord. Déjà en 2018, BEBNONE PAYOUNNI avait été sauvé de justesse par Mme YOUSSOUF HADIDJA ALIM, ancienne ministre de l’Education de Base. En effet, c’est le nom de l’actuel maire de Bibémi, Armand YEDI, qui était en pôle position. BEBNONE PAYOUNNI a été remplacé cette fois par OUMAROU VAIDANG d’Adoumri, frère cadet, de l’ancienne députée de la Bénoué-Est Mai Rachel. Joins au téléphone dans son village natal Hamaladé (dans l’arrondissement de Bibemi), le Sénateur Bebnoné Payounni déclare qu’il se confie à Dieu qui a permis son arrivée au Sénat ; je ne reconnais pas avoir écrit contre le Directeur Générale concernant la gestion du personnel, d’ailleurs qui n’est pas de mon ressort ni de ma compétence. Mais nous reconnaissons (les élus de la CNPC-C) avoir saisi le Directeur Générale par rapport de son ingérence dans les affaires internes de la CNPC-C qui est une structure autonome et indépendante.
« Les gros producteurs de coton qui sont aujourd’hui au nombre de 11 700 sur près de 200 000 producteurs de coton, produisent à eux seuls 30% de coton graine dans notre pays. Ils nécessitent un encadrement spécifique avec un itinéraire technique différent propre à leur statut de gros producteurs. Les producteurs sollicitent leur participation au Senat », indique un gros producteur de Coton dans le département de la Bénoué. Avant de renchérir : « Pour redresser la production de coton-graine, et l’amélioration du rendement des producteurs de coton dans la partie septentrionale du Cameroun a été la bataille de notre représentant au parlement Camerounais. L’intérêt des producteurs a toujours été son cheval de bataille au sein du parlement. »
Par Félix SWABOKA
