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Après la réunion de concertation qui s’est tenue à Lomé au Togo, les recherches ont mis sur pied un produit pour lutter contre les jassides. À la suite de ces assises, le phénomène d’envahissement des chenilles dans les champs de coton, ont eu des impacts négatifs dans la production de cette filière. Les pays membres du Programme régional de production intégré du coton en Afrique (PR-PICA) ont opté pour se rencontrer à Douala au Cameroun. C’était dans le but de demander aux chercheurs de mettre sur pied un autre produit pouvant combattre au même moment les jassides et les chenilles. « Les chercheurs après réflexion, ont identifié 3 produits pour pouvoir combattre les jassides. Malgré les dérogations qu’on a été obligé de demander aux autorités règlementaires de chaque pays, il s’est révélé que seulement 2 produits ont pu contrôler les jassides, et non les cacophages. Ce qui fait qu’au niveau de nos pays, les chenilles n’ont pas pu être contrôlé par ces 3 produits », a expliqué Luc Abadassi, le président du PR-PICA. Pour lui, il faut identifier d’autres produits qui puissent contrôler à la fois les chenilles et les jassides. 8 à 50% des pertes de production Cette réunion technique qui a eu lieu le jeudi 16 novembre 2023, à Douala se tient dans un contexte où ces espèces ravageuses ont fait des dégâts énorme dans la filière coton lors de la campagne 2022/2023. Selon les chiffres avancés par Luc Abadassi, des pays membres du PR-PICA à l’exception du Cameroun et du Tchad ont perdu entre 8 et 50% de leur production. « Cela a créé des désaffections au niveau des pays. D’autres pays ont été obligés de venir à la rescousse de ceux là à travers des dédommagement », a fait savoir le président du PR-PICA. Il précise que pour la campagne 2023/2024, ces espèces de ravageur de la culture coton sont présentes en ce moment un peu de partout dans ces pays.
Le Cameroun qui a été épargné l’année dernière des jassides et des chenilles fait face à ces ravageurs. « L’attaque de ce fléau, l’année dernière avait moins d’acuité. Cette année malheureusement, toute la zone cotonnière a été touchée. Ce qui nous a aidé, ce sont les travaux du PR-PICA de l’an dernier en Afrique de l’Ouest. Cette rencontre nous a permis d’avoir des molécules. Le ministère de l’agriculture a réagi en anticipant en nous permettant d’acheter hors homologation de très bons produits dont l’application a été très efficace », a expliqué Mohamadou Bayero, le Directeur général de la Société de développement de coton (Sodecoton). Les attaques des jasside au Cameroun pour cette campagne de coton n’a pas été dures cette année à cause de la précocité des cotonniers d’après le Dg de la Sodecoton. Jean-Paul Tizi, le président du conseil d’administration des producteurs de coton au Cameroun (Cnpcc) indique que la culture du coton est très sensible aux ravageurs.
Par Félix SWABOKA.
