Un groupe de trois jeunes gens dont les identités échappent aux plaignants fait des ravages dans la ville de Bertoua depuis quelques jours. Ils opèrent particulièrement dans la nuit et dans les quartiers où regne la promiscuité. C’est ainsi qu’on les aperçoit régulièrement au quartier Mokolo. D’après nos informations, ils sont armés de longs couteaux et disposent d’une moto pour mener leurs sales besognes. Objectif visé, agression et vol à l’arraché des objets de valeur.
«Ils rôdent partout samedi sur passé ils étaient du côté du camp militaire, hier samedi ils étaient à Mokolo sur la route du ministre.Ils sont 3 sur la moto et parfois ils sont garés dès que vous passez avec votre moto ils vous suivent après ils cherchent à vous renverser en vous poussant avec le pied.Ils faut faire très attention avec les gars qui sont stationnés à bord de la route avec une moto», souffle une source d’information.
Les éléments des forces de maintien de l’ordre ont du grain à moudre dans une ville en pleine croissance économique et dont la démographie s’est décuplée ces 10 dernières années avec la présence massive des réfugiés centrafricains, des déplacés internes de la crise sécuritaire dans les régions anglophones et même des affres de la secte terroriste Boko Haram dans l’Extrême-Nord. La région de l’Est, elle-même attirant au passage, des investisseurs du fait de ses ressources naturelles captive l’attention particulière des jeunes en quête d’emplois et du mieux être. Le cas des localités de Batouri, Betaré-Oya, Kolomine par Ngoura en raison de l’exploitation minière.
Tous ces facteurs ont un impact sur la préservation de la paix et de la sécurité des personnes et leurs biens. Ne dit-on pas que la présence du miel attire toujours des abeilles ? Du coup, la Région de l’Est est perpétuellement en proie aux menaces et attaques orchestrées par des bandes criminelles à la recherche de la petite pitance. Des menaces endogènes et exogènes qui donnent parfois du fil à retordre aux forces de sécurité à l’Est avec la montée croissante du grand banditisme, de la criminalité et d’autres fléaux stupéfiants et de l’alcool par la jeunesse. L’heure est grave. Il est plus que jamais urgent que les populations, les autorités administratives, les élus locaux et les responsables des forces de maintien de l’ordre et de la sécurité mutualisent les efforts le cadre du renseignement prévisionnel. L’on voit déjà l’urgence de la réactivation des comités de vigilance dans les quartiers et les villages pour anticiper sur la sécurité des personnes et leurs biens. Après avoir mis en déroute les acteurs du phénomène de prise d’otages avec demandes de fortes rançons sur le long de la frontière Cameroun -Rca dans les Régions de l’Est et de l’Adamaoua, de nouveaux dossiers interpellent notre conscience. Place au travail !