par Natif du village de BINGUELA I, du Groupement MVOG-FOUDA MBALLA, dans l’arrondissement de Mbankomo. Le jeune étudiant en physique–chimie niveau 2 pour le niveau 3 à l’université de Yaoundé est attiré par le métier d’aviateur et de celui des armes. Il réussit le très sélectif concours de l’Ecole de l’Air de Salon de Provence de France en Aout 1986. Trois ans plus tard, il en sort muni du diplôme d’ingénieur en aéronautique et de celui de pilote militaire de premier degré (sur avion Fouga Majester). Ayant tout au long de ces trois longues et dures années de formation militaire, scientifique et de pilotage, démontré ses capacités physiques et intellectuelles, il est sélectionnée pour poursuivre la formation de pilote de chasse à l’Ecole de Chasse de Tours sur avion Alpha-Jet. Il en sort pilote militaire de deuxième degré de spécialité chasse en février 1990.
De retour au Cameroun en 1990, le jeune officier ne tarde pas à faire ses preuves. C’est ainsi que tour à tour il occupe les fonctions de Chef Section Instruction et Standardisation des personnels navigants de la Base Aérienne de Yaoundé cumulativement Commandant l’unité carburants Airs de la Base, Commandant de la Compagnie des Moyens Opérationnels de la Base Aérienne 101, Commandant de l’Escadron des Systèmes d’Information et de la Communication de la Base Aérienne 101, Commandant le 11ème Escadron Aérien stationné à la BA 101, Commandant le 11ème Escadron Aérien, cumulativement Commandant le Groupement des Moyens Opérationnels de la BA 101, Commandant le Groupement des Moyens Opérationnels de la BA 101, Commandant le 31ème Escadron Aérien stationné à la Base Aérienne 301 de Garoua, Commandant en second de la Base Aérienne 101, cumulativement, Commandant le 11ème Escadron Aérien, Commandant la Base Aérienne 101 YAOUNDE en 2015, puis Adjoint Air au Commandant de la Région Militaire Interarmées numéro 3 à Garoua où il anime le programme ISR comme pilote instructeur après une formation aux USA.
Durant son service, il a effectuée près de 4.700 heures de vol comme pilote et comme pilote instructeur et a formé près d’une génération de pilotes qui, aujourd’hui sont de grands commandants de bord faisant la fierté de notre Armée de l’Air. L’officier aviateur a volé sur plusieurs types d’avion souvent hors de sa spécialité d’origine. En marge du service aérien opérationnel, il a participé activement à plusieurs travaux techniques de recherche opérationnelle en maintenance et a participé à l’élaboration de plusieurs textes administratifs entre autre.
Il tire sa révérence à l’aviation militaire et prend sa retraite le 17 mars 2020.
Au cours de sa carrière, il a passé tous les grades de sous-lieutenant à Colonel sans retard et a reçu plusieurs témoignages de satisfaction et lettres de félicitation de sa hiérarchie d’une part et plusieurs distinctions officielles (médailles) d’autre part. Il n’a connu aucune sanction.
Selon le Colonel, les métiers de l’aviation n’ont rien de facile. L’aviation est un domaine extrêmement complexe et évolutif qui nécessite de la part de ses professionnels une attache permanente à l’instruction, une remise en cause constante de soi et beaucoup d’humilité.
Pendant ses services aériens, il a fait face à plusieurs types de menaces : l’ennemie bien entendu, les caprices de la météorologie, ceux des problèmes mécaniques, les incertitudes humaines et autres écueils…
Selon l’aviateur, les péripéties heureuses et malheureuses vécues ont été nombreuses et il exprime une pensée pieuse pour ceux de ses camarades tombés en exerçant ce très beau métier.
La fête nationale, en plus de tout ce qu’elle revêt, est aussi pour lui l’occasion de se remémorer l’exécution du défilé aérien où il pilotait dans la patrouille d’avions de chasse larguant les fumigènes aux couleurs camerounaises. Le sien était celui à la couleur jaune. Et l’occasion d’arborer la tenue militaire de grands jours avec ces galons et distinctions qui témoignent de la reconnaissance de la nation à son égard. Sa présence aux manifestations marquant les prémisses de la fête nationale (journées portes ouvertes à la base aérienne), lui ont permis d’apprécier le fait que la jeune génération tient bien le flambeau à eux confié par leurs ainées en leur temps.
Ici à Mbankomo, la célébration de la 52ème fête de l’unité est une autre occasion pour lui de susciter des vocations d’une manière passive auprès des siens, pour les nobles métiers des armes et ceux de l’aviation militaire.
Le Colonel OWONA Martin Claude, maintenant inspecteur de l’aviation civile s’est installé dans son village et consacre son temps à l’agriculture, à l’aviation civile, à la rédaction de ses mémoires et à la pratique du sport.
Par Bossis Ebo’o
