Un atelier de plaidoyer pour
l’intégration de la gestion de l’hygiène menstruelle dans les politiques publiques du conseil regional de l’Est s’est tenu à Bertoua du 16 Au 17 Mai 2024.
Fred BOMBA
En raison du manque de moyen financier et du manque d’infrastructures sanitaires adéquates, de nombreuses femmes et jeune filles de la région de la région de l’Est ont du mal à avoir une hygiène menstruelle de qualité. La stigmatisation sociale autour des règles contribue à l’exclusion sociale et à la perte de dignité pour ces femmes et filles. Cette situation a un impact négatif sur leur santé mais surtout sur leur éducation. En effet selon clotere MBOUL, proviseur au lycée technique de nkolbikon, “une fille sur vingt manque l’école pendant sa période de menstruation.” Bien plus le manque des produits d’hygiène menstruelle de qualité cause de conséquences néfastes sur la santé de femmes et filles.
Fort de ce constat KMERPAD, a fait de l’amélioration des conditions d’hygiène menstruelle pour les jeunes filles en milieu scolaire son combat. Avec l’appui de ses partenaires tels que ONU FEMME, EFFECTIVE BASIC SERVICES et PERIOD POWER, cette organisation non gouvernementale multiplie les activités visant à sensibiliser les pouvoirs publics pour une prise de conscience collective de l’importance de cette situation. Du 16 Au 17 Mai 2024 M, c’était autout des conseillers régionaux de la région de l’Est d’être sensibilisé à Bertoua au cours de l’atelier de plaidoyer pour l’intégration de la gestion de l’hygiène menstruelle dans les politiques publiques du Conseil régional de l’Est à travers l’élaboration, l’adoption et la budgétisation d’un plan regional de lutte contre la précarité menstruelle. Pendant ces deux jours, ces élus locaux ont été édifiés sur l’importance de l’hygiène menstruelle et ses enjeux en contexte de précarité menstruelle. Des travaux qui ont débouchés sur la mise en place d’un groupe de travail des acteurs locaux favorables pour aider le Conseil regional dans la finalisation et la budgétisation du plan regional de lutte contre la précarité de l’hygiène menstruelle à soumettre à la session ordinaire du Conseil regional pour délibération, mais également la mise en place du réseau des conseillers régionaux de l’Est pour la gestion de l’hygiène menstruelle ( RECORE – GHM) avec élections des membres du Bureau et Élaboration du plan d’action trimestriel 2024 .
” Intégrer la gestion de l’hygiène menstruelle dans les politiques du Conseil regional est une très grande initiative car c’est un problème qui est crucial pour la femme et la fille. Nous allons porter ce plaidoyer au sein du Conseil régional au cours d’une session, présenter ce problème et la décision va revenir à l’organe exécutif” Rassure anne Marthe MVOTTO, conseillère régionale.
Pour toucher du doigt les réalisations effectuées dans le cadre de la lutte contre la mauvaise hygiène menstruelle des jeunes filles au milieu scolaire, de infrastructures construites par KMER PAD ont été visités par les conseillers régionaux au lycée bilingue de Bertoua, lycée technique de kpokolota et lycée technique de nkolbikon. Parmi ces réalisation l’on note la construction des Toilettes et des points d’adduction d’eau potable.
“Le projet a améliorer dix infrastructures dans dix établissements scolaire en fonction des besoins et du nombres d’élèves de l’établissement. Au lycée bilingue nous avons améliorer un bloc de quatres toilettes soit trois pour les filles et une toilettes pour les garçons. Au lycée technique de kpokolota c’est un bloc de quatre toilettes plus douche uniquement pour les filles. Au lycée technique de nkolbikon c’est un bloc beaucoup plus complet séparer en deux. Une partie pour les garçons composée d’une toilette et un pissoir capable d’acceuillir plus de cinq garçons en même temps; une autre partie pour les filles composée de trois toilettes et une douche. En plus de cela des points d’eau ont été aménagé en utilisant les réseaux d’eau existant au lycée bilingue et au lycée de kpokolota. Par contre au lycée technique de nkolbikon un puit d’eau doté d’une pompe solaire et d’un cubitenaire de deux milles litre a été aménagé pour alimenter les toilettes. Le tout pour un coup de global sensiblement égal à 40 millions de FCFA ” Explique André ANABA coordinateur terrain KMERPAD.
“Nous apprécions le geste car avec ces nouvelles infrastructures, les enfants sont d’avantage alaise pour se mettre dans un état de propreté . Ces toilettes repondent à certaines exigences concernant l’hygiène menstruelle de la jeune fille. Grâce à elles la jeune fille peut aisément venir à l’école en période de menstrues car elle trouve dans ces toilettes des endroits où se laver, se changer et revenir en salle de classe sans que ses camarades ne soient au courant qu’elle était malalaise. Donc nous accueillons ces réalisations avec une très grande satisfaction. ” Confie reine Marceline MAMANE ME TSENI (ep) KOULBOUT, délégué regional MINESEC – EST.
Au cours de la visite des dites infrastructures, toutes les clés ont été remises aux proviseurs des dits établissements.